Élage Diouf : du Sénégal à Montréal, une vie empreinte de sens.
Né au Sénégal, El Hadji Fall Diouf grandit dans une famille de dix enfants. Très jeune, il est attiré par la musique qu’il apprend par lui-même, dans la rue ; passion qu’il cache d’abord à ses parents… Avec son frère, Pape Abdou Karim, il donne des concerts dans son pays et en Europe avant de traverser l’Atlantique pour venir participer aux FrancoFolies de Montréal, en 1996. Le duo Diouf tombe tout de suite amoureux de la ville et décide de s’y installer définitivement. Leur vie vient de changer pour de bon.
Élage se fait d’abord connaître grâce à sa collaboration avec le groupe Les Colocs. Il coécrit la chanson Tassez-vous de d’là avec André Fortin, ce qui lui vaut le prix Écho de la SOCAN en tant que coauteur. En 2010, il sort un premier album solo, Axil, dans lequel il chante en wolof, sa langue maternelle, ainsi qu’en français et en anglais. Ses influences sont riches et variées : des rythmes africains au folk, en passant par le blues. Applaudi par la critique, il remporte le prix JUNO de l’année, catégorie Musique du monde, en 2011.
En 2015, il nous présente son deuxième album, Mélokaane, plus spirituel que le premier, et où on reconnaît les valeurs humaines qui le caractérisent : la résilience, le respect des autres, la générosité.
Dans cette entrevue avec Andréanne Sasseville, on découvre un homme à la fois chaleureux et profond qui croit à « l’union fait la force », autant dans la musique que dans la vie. Toujours positif, même dans les mauvais moments, il parle de l’importance d’aller de l’avant tout en vivant au jour le jour… On découvre aussi un amateur de soccer, un père, et surtout un sens de l’humour empreint de sagesse, tissé des proverbes africains qui ont façonné sa vision de la vie.