Les « petits bonheurs » de Johanne Blouin
Née d’une mère chanteuse et d’un père tromboniste, Johanne Blouin grandit dans une famille où la musique est omniprésente. Elle fait ses premiers pas dans le monde du jazz avant de s’aventurer dans la chanson populaire. À 16 ans, elle apprivoise la scène tout en complétant un BAC en musique à l’Université de Montréal.
Elle fait d’abord sa marque à titre de choriste, puis au sein de la troupe québécoise de Starmania en 1980 où il lui arrive de remplacer France Castel. Elle se joint ensuite au groupe Tasman, du pianiste François Marcaurelle avant d’attirer l’attention de Luc Plamondon puis de Lewis Furey, avec qui elle collabore pour le spectacle Vous avez dû mentir.
Même si on se souvient surtout de son album à succès, Merci Félix, c’est d’abord en anglais qu’elle grave son premier album en 1985, sous le nom de Joey Sullivan. En 1988, année du décès de Félix Leclerc, le disque se voit récompensé par deux trophées : Meilleur album dans la catégorie populaire et Meilleur premier disque. Un des titres, Le petit bonheur, se voit également décerner le Grand prix Radio-Mutuel de la chanson.
Suite à ce succès, Johanne entreprend un second album qui porte son nom, toujours avec la maison de production Guy Cloutier, qui paraît en 1989 et qui atteint les 100 000 ventes. Plusieurs de ses titres se placent au palmarès dont Dors Caroline de Pierre Flynn.
En 1990, elle reçoit à nouveau le Félix du Meilleur album de l’année, catégorie populaire, presqu’au même moment où elle lance Sainte Nuit, avec Yves Lapierre, son premier disque de chansons de Noël.
En 1992, paraît son premier album de créations originales Entre l’amour et la guerre. La même année, Johanne crée sa propre étiquette Étoile du Nord, dont la première production est son album Souviens-moi qui connaît un succès international, surtout à Taiwan où on lui décerne un disque d’or.
Onze ans après Merci Félix, soit en 1998, elle consacre un nouvel album Qu’est-c’que ça peut bien faire? à un autre pilier de la culture québécoise, Jean-Pierre Ferland.
Avec le début des années 2000, Johanne revient à ses premiers amours, le jazz. Elle lance Everything Must change, puis Until I met you, avec la complicité de Vic Vogel et accompagnée par le Jazz Big Band de ce dernier, en 2004.
Constatant que ses albums de chants de Noël ne sont plus accessibles au public, Johanne amorce un nouvel album, en 2006, où elle réunit d’anciens et de nouveaux enregistrements. Noël avec Johanne Blouin propose des chansons en duo avec sa fille Élizabeth Blouin-Brathwaite et quelques airs à caractère plus gospel. La chanteuse avoue avoir un lien tout particulier avec la période des Fêtes qu’elle adore partager.
Dans cette entrevue avec Andréanne Sasseville, Johnane Blouin parle de l’importance du jazz dans le cocon familial de son enfance et de l’influence de sa mère, son premier coach.